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PROFESSIONNEL.LE

GLOSSAIRE

Les migrant·e·s LGBTQIA+ peuvent subir une série de discriminations ou différentes formes de harcèlement de la part de personnes qui les craignent ou se sentent mal à l'aise par rapport à elles·eux en raison de leur orientation sexuelle et/ou de leur identité de genre, mais aussi de leur origine étrangère.

Discrimination 

La discrimination est une interférence en termes d’accès aux droits et opportunités. Il s'agit du traitement inéquitable d'une personne en raison de son genre, de sa sexualité, de son âge, de son poids, de son origine ethnique, de sa religion, de son handicap, etc. La discrimination peut prendre de nombreuses formes différentes, allant d'actes de haine personnelle à un refus institutionnel de privilèges normalement accordés à d'autres groupes d'individus.

Certaines personnes LGBTQIA+ sont victimes de discrimination en raison de leur orientation sexuelle, de leur identité ou expression de genre ou de leurs caractéristiques sexuées. Il peut s'agir d'une discrimination de la part d'institutions religieuses, d'entreprises ou d’un gouvernement. Par exemple, les couples entre personnes d’un même genre ne sont pas autorisés à se marier dans tous les pays, les personnes LGBTQIA+ peuvent à certaines endroits être licenciés légalement simplement parce qu'iels sont LGBTQIA+ ou ne pas être autorisé·e·s à accéder à certains logements.

Invisibilisation

Discrimination directe ou indirecte par laquelle les besoins, les désirs, les droits, les choix de vie ou la production culturelle et intellectuelle d'une minorité sont ignorés, ridiculisés ou rendus inaccessibles. L'invisibilisation touche, entre autres, les minorités sexuelles et de genre.

Hétérosexisme

L'hétérosexisme est la présomption que tout le monde est hétérosexuel, et que l'hétérosexualité est supérieure à toute autre orientation sexuelle ; l'hétérosexisme contribue à occulter les autres orientations sexuelles.

Hétéronormativité

L'hétéronormativité est la présomption que l'hétérosexualité est la seule norme acceptable, et que les relations hétérosexuelles sont la norme pour déterminer ce qui est normal (et donc acceptable) ou non.

Cisnormativité

La cisnormativité est la présomption que le fait d'être cisgenre est la seule norme acceptable et qu’une conception binaire du genre doit servir de référence pour déterminer ce qui est normal (et donc acceptable) ou non.

Xénophobie

La xénophobie est la peur et la haine des étranger·ère·s, tandis que le racisme a un sens plus large, incluant la croyance que les différences raciales produisent la supériorité inhérente d'une « race » particulière.

Racisation ou racialisation

La racisation (aussi appelée racialisation) est le processus par lequel une signification est attribuée à des caractéristiques biologiques particulières des êtres humains, assignant ainsi les individus à différentes catégories raciales. Certaines personnes sont positivement racialisées et considérées comme étant "la norme" (c'est-à-dire les personnes racialisées comme étant blanches), tandis que d'autres sont racialisées de manière moins favorable comme divergeant de cette norme. Habituellement, lorsque l'expression « racisé·e » ou « racialisé·e » est utilisée seule, elle fait référence aux personnes noires et aux autres personnes de couleur (y compris les Roms). De la même manière, seuls le christianisme et l'athéisme sont perçus comme des croyances intrinsèquement européennes. Cela signifie que les signes de la pratique d'autres religions peuvent également mener à une forme de racisation. 

Racisme

Le racisme est souvent défini comme une "discrimination fondée sur l’appartenance à différents groupe humains ou « races »". Toutefois, cette définition est simpliste, dépassée et incomplète. Elle ignore des décennies d'études critiques sur le racisme et exclut activement la perspective des personnes racisées. En effet, les définitions présentées dans les dictionnaires prennent rarement en compte la dimension systémique des oppressions. Une définition plus complète serait qu'il s'agit d'un système d'oppression hautement adaptatif assurant une répartition inégale des ressources en maintenant des hiérarchies et des systèmes de domination. En droit international, le cadre du racisme inclut généralement la discrimination fondée sur l'ethnicité et la religion. Il est toutefois utile de distinguer ces trois éléments, car ils ne sont pas identiques et ne s'excluent donc pas mutuellement. Comprendre la distinction entre ces trois éléments peut aider à mieux saisir la complexité de l'expérience de celles·eux qui vivent à leur intersection. 

Sexisme

Le sexisme désigne la répartition des rôles, des compétences, des intérêts et des comportements acceptables en fonction du genre. Ses principaux effets sont la discrimination à l'égard des femmes et l’aliénation des individus de tous genres.

Slut-shaming

Le slut-shaming est le fait d'insulter et/ou de montrer du doigt les femmes qui ont - ou que l'on suppose avoir - une activité sexuelle considérée comme indécente ou une attitude jugée trop "provocante". Cela fait aussi parfois référence aux femmes qui ont recours à l'avortement. Le slut-shaming se manifeste par des insultes, du harcèlement, des moqueries, de la déconsidération, etc. C'est également du slut-shaming que de blâmer une victime de viol en disant qu'elle n'aurait pas dû porter la tenue qu'elle portait au moment de l'agression. Il n'existe pas de version masculine du slut-shaming, c'est une pratique sexiste.

LGBTQIA+-phobie

La LGBTQIA+-phobie englobe une série d'attitudes et de sentiments négatifs tels que la peur, la haine et le malaise à l'égard de l'homosexualité ou des personnes identifiées ou perçues comme étant lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres, queer, intersexes, asexuelles, aromantiques, etc.

Microagressions

La LGBTQIA+-phobie peut prendre la forme de blagues inappropriées, d’exclusion ou de rejet de la personne, de stéréotypes,… Elle peut aussi se manifester par le fait d’ignorer quelqu’un, de ne pas apprendre son nom, de mégenrer cette personne,… Toutes ces actions sont des microagressions. Elle ne sont « micro » qu’en comparaison avec des macroagressions intentionnelles et explicites. Cependant, leurs effets sont intenses et ont un fort impact sur les personnes marginalisées, de par leur nature fréquente et répétitive. Si elles peuvent paraître négligeables pour les agresseur·euse·s, elles peuvent être comparées dans leurs effets à une piqûre de guêpe. Une seule piqûre est douloureuse et inconfortable, mais être piqué par une colonie entière peut être fatal.

Homophobie

L'homophobie regroupe l'ensemble des attitudes négatives pouvant conduire à des discriminations ou des persécutions (harcèlement, rejet, violence, etc.) à l'encontre d'une personne ou d'un groupe de personnes en raison de leur homo- ou bisexualité, réelle ou supposée. L'homophobie se décline en lesbophobie (rejet des personnes lesbiennes), gayphobie (rejet des hommes gays) ou biphobie (rejet des personnes bisexuelles). L'homophobie peut toucher toute personne dont l'apparence ou le comportement n'est pas conforme aux stéréotypes de genre.

Lesbophobie

La lesbophobie comprend diverses formes de négativité à l'égard des personnes lesbiennes en tant qu'individus, en tant que couples ou en tant que groupe social. La lesbophobie est différente de la gayphobie car elle attaque les femmes lesbiennes sur deux fronts : être lesbienne et être une femme. La lesbophobie est donc une combinaison d'homophobie et de sexisme.

Transphobie

Le terme transphobie désigne les croyances, opinions, attitudes et comportements culturels et personnels négatifs fondés sur les préjugés, le dégoût, la peur et/ou la haine des personnes transgenres ou des variations de l'identité et de l'expression de genre. Les personnes homosexuelles comme les personnes hétérosexuelles peuvent être transphobes, et les gens peuvent être transphobes sans être homophobes ou biphobes.

La transphobie peut se manifester par :

  • Discrimination et intolérance (discrimination à l'embauche, au logement,... )
  • Violence physique (agressions, viols, meurtres, ...), verbale (insultes), psychologique
  • Refus de considérer une personne dans le genre qui correspond à sa zone de confort.
  • Le mégenrage consiste à utiliser, intentionnellement ou non, un pronom ou un autre marqueur de genre qui ne correspond pas à l'identité de genre d'une personne. Il s'agit d'une micro-agression et d'un acte transphobe, même s’il peut s’agir d’un acte non-intentionnel.

Biphobie

Le terme biphobie désigne la haine intense, la peur, le rejet, les préjugés ou l'aversion à l'égard des personnes bisexuelles ou de la bisexualité. La biphobie peut être présente chez les personnes de toutes les orientations sexuelles. Elle inclut les stéréotypes négatifs fréquents et/ou le déni de l'existence des personnes bisexuelles.

Intersexphobie

L'intersexphobie désigne l’éventail des attitudes négatives (dégoût, peur, violence, colère ou malaise) ressenties ou exprimées à l'égard des personnes dont les caractéristiques sexuées ne sont pas conformes aux attentes de la société quant à l'apparence des caractéristiques sexuées d'une personne mâle ou femelle.

Le plafond rose

Ce terme, inspiré du plafond de verre, fait référence aux difficultés et parfois à l'impossibilité pour les personnes LGBTQIA+ d'accéder aux postes à responsabilité dans les entreprises. Le plafond rose est la conséquence de la discrimination à laquelle les personnes LGBTQIA+ sont confrontées chaque jour et la raison pour laquelle certaines personnes ne font pas leur coming out sur leur lieu de travail.

Les personnes LGBTQIA+ et leurs allié·e·s se sont battu·e·s pour l'égalité des droits et continuent de le faire, notamment en ce qui concerne le mariage, l'emploi, le logement et l'égalité des soins de santé, ainsi que la protection contre les crimes de haine (violence à l'encontre des personnes LGBTQIA+ en raison de ce qu'iels sont).

Homophobie intériorisée ?

L'homophobie intériorisée concerne les personnes qui sont homophobes tout en éprouvant elles·eux-mêmes des attirances envers des personnes du même genre. Il arrive que des personnes aient des attitudes et des croyances négatives à l'égard de celles·eux qui éprouvent des attirances envers le même genre, puis qu'iels retournent ces croyances négatives contre elles·eux-mêmes plutôt que d'accepter leurs propres désirs. Cela peut signifier que ces personnes se sentent mal à l'aise par rapport à et désapprouvent leurs propres attirances envers le même genre, qu'elles n'acceptent jamais leurs attirances envers le même genre ou qu'elles ne s'identifient jamais comme étant lesbiennes, gays ou bisexuel·le·s.

Les personnes souffrant d'homophobie intériorisée peuvent ressentir le besoin de "prouver" qu'elles sont hétérosexuelles, présenter des comportements très stéréotypés d'hommes et de femmes hétérosexuels, ou même intimider et discriminer les personnes ouvertement homosexuelles.

Autres informations

Pourquoi certaines personnes sont-elles homophobes ?

L'homophobie est souvent fondée sur une peur irrationnelle et une incompréhension. L'homophobie de certaines personnes peut être ancrée dans des croyances religieuses conservatrices. Les gens peuvent avoir des croyances homophobes si elles leur ont été enseignées par leurs parents et leur famille.

Quelles sont les actions des personnes homophobes ?

Les personnes homophobes peuvent utiliser un langage méchant et des injures lorsqu'elles parlent des personnes LGBTQIA+. Les personnes biphobes disent par exemple des personnes bisexuelles qu'elles ne le sont que "pour attirer l'attention", ou qu'elles sont intrinsèquement plus enclines à tromper leur partenaire. Dans leurs formes les plus extrêmes, l'homophobie et la biphobie peuvent amener les gens à intimider, abuser et infliger des violences aux personnes LGBTQIA+.

  • Body shaming : Le body shaming consiste à blâmer ou à insulter une personne en fonction d'une caractéristique de son corps (poids, handicap, exercice physique, etc.).
  • Body policing : Le terme body policing englobe tout comportement (indirect, direct, volontaire ou intentionnel) visant à corriger ou à contrôler les actions des personnes concernant leur corps, notamment en matière de poids ou d'expression de genre, pour les faire rentrer dans une norme dite « acceptable ».
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